vendredi 19 décembre 2014

Sexta edición de la "Semana de la Filosofía Pop" en Marsella

Sexta edición de la "Semana de la Filosofía 
Pop" en Marsella

Thomas Laissy et Antoine Bourgade


¿Qué relación existe entre la filosofía, la moda, las matemáticas y las 
series televisivas?: La Filosofía Pop.


Cartel oficial de la “Semana de la Filosofía Pop” en Marsella



     En el pasado mes de octubre, del 20 al 25 de octubre, la “Semana de la Filosofía Pop”celebró su sexta edición. El evento acogió también, para tal ocasión, a filósofos belgas ya que una “Semana de la Filosofía Pop” tuvo lugar, antes, por primera vez, en Bruselas a principios de octubre.

     Para este evento, filósofos y científicos franceses y belgas presentaron conferencias sobre sus reas de predilección con la misión fundamental de vulgarizar la filosofía. Este año, “la Semana de la filosofía Pop” se realizó del 20 al 25 de octubre, con conferencias cada día. Los conferencistas usaron la filosofía para describir hechos de la vida cotidiana de manera simple y atractiva que permitiese una “avanzada del pensamiento contemporáneo”.

     La noción de “Filosofía Pop” fue inventada en los años 1970 por el filósofo francés Gilles Deleuze. Corresponde al encuentro entre la filosofía y la cultura popular con la intención de reflexionar a propósito de temas de la vida cotidiana. Con su libro “L’anti-Oedipe” (Minuit, 1972), la voluntad del filósofo era interesar a la gente no especializada en filosofía. En ese libro, da ejemplos que mezclan temas culturales o de la vida diaria y temas filosóficos.

     En los años 2000, la “filosofía pop” fue utilizada de nuevo por otros filósofos, como Jacques Serrano en Marsella, quien  imaginó dar  conferencias a partir de temas de la vida cotidiana. El creador de la “Semana de la Filosofía Pop” afirma que “lo cotidiano libera a los oyentes [...]. Sólo quiero enseñar a los curiosos que la filosofía puede ser seria, atractiva y lúdica”. Las conferencias fueron impartidas por toda la ciudad de Marsella, como en el museo MuCEM o en galerías de arte. La sexta edición de la Filosofía Pop trató no sólo de los sitios de citas en línea, sino también de series televisivas (como “Dexter” o “Juegos de Tronos”) o de moda.

     El programa de la semana se dividía en seis temas, un tema para cada día.
     El lunes, Marc Parmentier, Fred Pailler y Catherine Lejealle evocaron los sitios de citas en línea. Ese tema suscita gran interés entre los sociólogos y filósofos porque proponen nuevas maneras de encontrarse con relativa facilidad. Con un seudónimo, los filósofos se preguntan si las relaciones entre los usuarios de este tipo de sitios son reales.
     El día siguiente, los participantes celebraron las series televisivas a través de los antihéroes como “Dexter”. Entre los conferencistas, Marianne Chaillan, acostumbrada al evento y profesora de filosofía en Marsella, analizó el recrudecimiento del mal en la serie de culto “Juegos de Tronos”.


“El verdadero monarca de las Siete Coronas es la filosofía”

Marianne CHAILLAN 


     Con gran sorpresa, esta edición trató, por primera vez, de matemáticas. En efecto, el miércoles fue el día de las matemáticas y de sus aplicaciones en la vida cotidiana. Así, presentaron el “rugby cuántico”,  que es una mezcla atípica entre deporte y física con un toque de filosofía. Fue una manera de enseñar que lo “imposible” no existe con ejemplos reales sacados del rugby.

     El jueves, Martyne Perrot fue a las Galerías Lafayette para hablar de los aspectos filosóficos de ir de compras. Para ella, lo que compramos puede revelar nuestro modo de vida y el lugar que ocupamos en la jerarquía social.

     El viernes, Vinciane Despret precisó la frontera entre los animales y los humanos. En efecto, los animales domésticos adquieren cada vez más importancia en nuestra sociedad y, a veces, son considerados como miembros de la familia.

     Para concluir la “Semana de la Filosofía Pop”, los filósofos trataron de moda y de su importancia en la cultura. Así, Sophie Chassa explicó qué significa “tener estilo” y cómo estar de moda. Después, en otras conferencias, de noche, compararon la moda y la música. En efecto, Joseph Ghosn, redactor jefe del periódico “Obsession”, dirigió una discusión sobre los vínculos que existen entre la música y la moda.

     Este tipo de manifestación está en plena expansión y, si te interesa, ¡te esperamos en Marsella en 2015!


Sources :

La Provence du 20 octobre 2014

samedi 13 décembre 2014

« Wir sind die Neuen », littéralement « Nous sommes les nouveaux » : une comédie sociocritique de la société allemande

« Wir sind die Neuen », littéralement « Nous sommes les nouveaux » :

une comédie sociocritique de la société allemande

Par Marcus Vogt et Matthieu Derrien


Wir sind die Neuen (« Nous sommes les nouveaux ») est une comédie abordant le problème des conflits intergénérationnels. Mis en scène par Ralf Westhoff, il est à l’affiche en Allemagne depuis le 17 Juillet 2014





Le choc des générations: les jeunes, sérieux,
en haut et les vieux, joviales, en bas !
Le film met en scène trois personnes d’un certain âge. Ce sont de vieux colocataires de 68 ans qui continuent de vivre ensemble après 35 ans de vie commune, pour des raisons d’argent, mais également parce qu’ils s’amusent toujours comme des fous ! « Comme au bon vieux temps ». 
Tandis que ces drôles de colocataires écoutent de la musique et boivent de l'alcool toutes les nuits, leurs voisins, de jeunes étudiants, se sentent dérangés et veulent du silence pour travailler leurs examens. Ils sont très studieux, font attention à tout  et pensent plus souvent à travailler qu’à s’amuser ! Les attitudes des deux générations sont en quelque sorte inversées, ce qui renforce donc le comique de la situation.

Ce film traite de la transformation sociétale qui a eu lieu lors des dernières décennies. Il présente notamment les différent styles de vie des deux époques : la vie « hippie »  des années soixante-dix et la vie des jeunes étudiants de droit en 2014, juste avant leurs examens. 
Cette comédie met en exergue d’une manière drôle et légère les problèmes que rencontre actuellement la société allemande : Le phénomène de la précarisation des personnes âgées, la transformation démographique mais aussi la pression de plus en plus forte exercée sur les jeunes générations pour qu’elles réussissent leurs études. 

 Le film illustre cette problématique uniquement grâce aux six personnages principaux : Anne, Johannes et Eddie représentent l'ancienne génération. Katharina, Barbara et Thorsten sont les jeunes étudiants.


Vous l’aurez compris, les jeunes sont représentés ici comme méthodiques et sage. Leur vie paraît terne. Les anciens au contraire sont encore pleins de vie et bons vivants. Johannes par exemple tente de défendre au tribunal des accusés en difficultés financières. Ces nobles préoccupations contrastent avec les motivations très terre à terre des étudiants : perfectionner leur propre carrière. Cette idée fixe les aveugle tant qu’ils sont incapables d’avoir une vie personnelle accomplie.


“Nous représentons le changement!”



Dès le début du film, le ton est donné : le conflit intergénérationnel éclate déjà ! Les 3 étudiants ne peuvent plus ni travailler ni dormir tant les hippies font du bruit. Ils ne veulent surtout pas terminer comme eux, en proie à des difficultés financières. Ils veulent que ce bruit cesse pour réviser et réussir leurs partiels. Le ton monte !
« Nous n'avons pas les mêmes idées » assène Barbara, « Nous représentons le changement » ! Cette attaque directe et tranchante est reprise par Thorsten qui accuse les hippies de ne pas avoir assez travaillé et d’avoir trop trainé durant leurs études. D’après lui, c’est la cause de la trop grande pression qui repose maintenant sur les épaules des nouvelles générations.

Par cette comédie l’auteur illustre les conséquences engendrées par le vieillissement de la population allemande. La comédie montre par la suite que certains motifs d’espoir peuvent être décelés. En effet, un rapprochement voire même une réconciliation intergénérationnelle est possible. Les trois anciens, ayant plus d’expérience et de temps vont aider les jeunes, les faire progresser. Anne la biologiste aide Thorsten à soigner son mal de dos. Johannes se révèle être un mentor patient pour Katharina qui doit vaincre son stress des examens. Enfin Teddi prodigue de bons conseils à Barbara pour améliorer ses relations amoureuses. 

Par sa comédie, Ralf Weshoff cherche à mettre en valeur un principe fondamental : les échanges entre les  différentes générations donnent lieu à de réels progrès ! Néanmoins, pour l’accepter, diverses remises en question sont nécessaires. Ces doutes et la mélancolie qui en découle sont bien sensibles dans ce film. Ils  font de „Wir sind die Neuen“ un petit bijou de la comédie.