jeudi 21 janvier 2016

Le burrito qui défia le hamburger



Le burrito qui défia le hamburger




Les grandes franchises américaines de restauration rapide  affrontent la concurrence féroce de nouvelles marques proposant une alternative au traditionnel hamburger.
C’est une guerre  qui s’annonce saignante pour le contrôle du marché : celle opposant les burritos aux hamburgers.

L’Amérique : berceau de ce nouveau type de restauration

Chipotle est une chaîne de restauration fast-casual ( rapide-gourmet ). C’est le terme que la société utilise pour se distinguer des célèbres chaînes de fast-food  comme Mc Donads et Burger King. Les jeunes américains accourent en masse aux restaurants proposant de la cuisine mexicaine.  Ils  recherchent une option plus saine que les hamburgers mais aussi un format leur permettant  de confectionner leurs repas selon leur goût.
‘‘Je ne suis pas un addict. Mais j’y mange quotidiennement . C’est le slogan qui est affiché au dessus de la dernière enseigne ouverte par Chipotle à Manhattan, à la vue de n’importe quel jeune passant par là. Le quartier est réputé pour être celui où l’on retrouve les meilleurs restaurants de tout New York. La compagnie de cuisine mexicaine n’a pas eu de peine à se développer, malgré la difficulté d'être confrontée aux autres grandes chaînes de restaurants des États-Unis.
Taco Bell, elle, compte prés de 6500 restaurants aux États-Unis et plus de 600 dans le reste du monde. 
Bien que l’OMS pointe du doigt les dangers de la viande transformée, elle  reste l’ingrédient clé de la franchise de restauration rapide.

A la conquête de l’Europe

Le premier restaurant Taco Bell en Europe a été ouvert  à Madrid en 2008. La chaîne de restauration a aujourd'hui ajouté Barcelone, Malaga, Valence, Saragosse et Alicante à sa liste.

L’Espagne accueille déjà 34 chaînes de restauration rapide, avec plus de 2500 établissements. L’année dernière, six nouvelles enseignes de Fast Food ont ouvert. Cela devrait ajouter 8 millions d’euros de taxe aux 2600 millions qui sont reversés chaque année à l’état par les différents établissements. C’est le secteur qui a connu le plus grand essor l’année passée. Les nouvelles offres, ajustées à la demande, sont la principale cause de cette réussite.

Taco Bell devrait investir 40 millions d’euros dans l’ouverture de 50 nouveaux restaurants,  poursuivant son plan d’expansion espagnol.  Ces nouvelles ouvertures devraient créer autour de 1000 empois.

“Nous devons consolider notre implantation aux États-Unis et nous pourrons commencer l’expansion internationale”, déclare Maria José Michavila, la directrice de Casual Brands Groups, le groupe de la franchise.

La chaîne a fait le pari d'implanter sa marque dans le reste de l’Europe. Or la cuisine mexicaine risque d'être confrontée elle aussi à un nouvel opposant de taille, le kebab.
En effet, ce type de nourriture issu du Moyen Orient, arrivé dans les années 1990,  occupe déjà une grande place dans le paysage des Fast Food  européens.
Cependant, il est certain que Taco Bell trouvera rapidement une clientèle de jeunes, affamés de découvrir tout ce que la cuisine mexicaine peut offrir.

Lucas Chambaud


Sources:
http://www.elmundo.es/economia/2015/11/06/563ba72722601dcb408b45f3.html
http://economia.elpais.com/economia/2014/09/18/actualidad/1411057016_585855.html
http://lopezdoriga.com/sin-categoria/burritos-contra-hamburguesas/

jeudi 7 janvier 2016

Gaspillage alimentaire : Le Freeganisme serait-il la solution ? Freeganisme badge grand

Gaspillage alimentaire : Le Freeganisme serait-il la solution ?

Freeganisme badge grand
“Le capitalisme est dans son principe un état de guerre permanente,
une lutte perpétuelle qui ne peut jamais avoir de fin.”
Michel Houellebecq



Trois hommes ont été traduits en justice pour avoir  "volé" de la nourriture pour une valeur de £33 . Paul May, Jason Chan et William James, qui partagent un squat au nord de Londres, ont pris de la nourriture jetée dans une poubelle derrière un supermarché en Grande-Bretagne, « Iceland ». Des tomates, des champignons et du fromage. C’était un acte de boycott envers un système qu’ils dénoncent.


Comme eux, beaucoup ont réalisé que quoi qu’ils achètent, ils se retrouvent à cautionner  un système qu’ils jugent déplorable. Selon eux, le problème ne réside pas dans quelques entreprises mais bien dans le système lui-même.


Opposés à une société basée sur le matérialisme et la concurrence, les freegans ont fait le choix d’un mode de vie qui limite leur participation dans l’économie et qui maximise leur consommation de matières premières.


Le freeganisme est le boycott total d’un régime économique. Selon eux les produits que nous achetons ont des conséquences dévastatrices que nous sommes souvent fort loin de soupçonner. Plutôt que d’acheter des produits qui ne seront peut-être jamais utilisés, les freegans évitent donc tout simplement, autant qu’ils peuvent, d’acheter quoi que ce soit.

Freegan” est la contraction des mots ‘free’ et ‘végan’. Le mot “free” vient de la langue anglaise signifiant « gratuit ». Les végans sont ceux qui refusent la maltraitance des animaux et qui évitent donc toutes consommations d’origine animale ou testées sur les animaux.
Les Freegans utilisent une gamme de stratégies pour la vie quotidienne basée sur ces principes :
  • Récupération des déchets.
  • Minimisation du neuf :  Favorise la réparation plutôt que l’achat.
  • Transport écologique: Utilisation d’huile végétale.  
  • Adopter un comportement ‘Écolo’ Des agriculteurs  démontrent que nous pouvons nous alimenter sans supermarchés et traiter nos maladies sans pharmacies en nous familiarisant avec les plantes comestibles et médicinales poussant   autour de nous.
  • Travailler moins, chômage volontaire  : Pour la plupart des freegans, le travail signifie sacrifier sa liberté aux ordres de quelqu’un. Cela se traduit par l’effort, de l’effort ,la monotonie et dans beaucoup de cas des risques pour notre bien-être physique et psychologique.
  • Logement loyer-libre : Les squatters sont les gens qui occupent des bâtiments abandonnés. Ils croient que les besoins humains réels sont plus importants que des notions de propriété privée. ils affirment que ceux qui gardent leurs propriétés vides au lieu de les louer, ne méritent pas de les posséder.

Image 1 : Photographie de freegans fouillant dans une poubelle à New York.
    En France, le mouvement commence à se manifester petit à petit, les gens commencent à protester contre  le gaspillage alimentaire. D’autres n’imaginent pas chercher dans les poubelles et se justifient par la présence extrêmement importante de bactéries dans celles-ci. Selon des chiffres avancés par le gouvernement, chaque Français jette en moyenne 20 kg d’aliments par an à la poubelle : 7 kg d’aliments encore emballés, 13 kg de restes de repas, de fruits et de légumes abîmés et non consommés

 D’autres, comme Anne-Gaëlle, 26 ans, qui à la nuit tombée renverse les bennes des magasins et centres commerciaux des environs de Rennes à la recherche de ses futurs repas. Anne  explique que le plus dur est de faire le tri entre ce qu’elle peut garder et ce qui est définitivement bon à être jeté:

“Les premières fois, tu te poses 15 000 questions. La plus difficile, c’est de comprendre pourquoi tel truc est dans la poubelle. Souvent, on ne voit aucune raison. Parfois, c’est du déstockage [les supermarchés jettent des produits pour faire de la place à d’autres produits.]. Parfois c’est jeté pour des questions de marketing : il y a une tache quelque part, un emballage est abîmé. Si un yaourt sur six est percé, ils jettent le tout alors que les cinq autres sont très bons !”


Toutefois, le freeganisme reste mal vu par la société, comme le montre l’incident qui s’est produit à Montpellier. Trois jeunes Freegans ont été accusés de "soustraction de denrées périssables", le 27 mai 2014, par le tribunal correctionnel.


A la nuit tombée, Adrien, Léa et Mike, s’introduise dans la cour d’un supermarché.
Pour cela, ils ont escaladé le portail du supermarché de  Frontignan, dans l’Hérault, pour récupérer les invendus alimentaires jetés . Tous trois ont l’habitude de se nourrir d’aliments périmés et se revendiquent Freegans. Verdict ? Non coupables, et dispensés de peine pour Léa et Adrien, le dernier n’était pas présent au tribunal. Une sentence clémente au regard de la loi, car ils encouraient jusqu'à 7 ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende. Les deux prévenus ont expliqué au tribunal que ce jour-là, ils n'avaient pas grand-chose pour se nourrir.

A l’issue de ce fait divers, Manuel Valls, premier ministre, a confié à l’ancienne ministre de l'agro-alimentaire une mission sur le gâchis alimentaire qui reste une problématique urgente.



Meryeme Aghennaj

Les corridas l'éternelle polémique


 Serait-ce bientôt l’estocade finale pour la corrida ? 

Les spectacles tauromachiques sont depuis longtemps le théâtre de vifs débats, opposant les adeptes de ces duels entre l’homme et le taureau et les défenseurs des animaux. Les premiers défendent l’aspect culturel et traditionnel de ces joutes dont le symbole même est entré dans les expressions linguistiques avec, par exemple, « prendre le taureau par les cornes. ». Les seconds dénoncent fermement l’ensemble du processus de domination de l’animal par un être plus intelligent. En particulier, la danse du torero et la série de blessures infligées par des piques avant de porter l’estocade finale sont décriées comme une agonie créée volontairement par l’homme, sur l’animal.

            Les défenseurs de la cause animale sont de plus en plus nombreux à exprimer leur mécontentement sur la tauromachie. Des manifestations ont eu lieu à Barcelone et Madrid, des villes qui soutiennent moralement et financièrement ce genre de spectacles. Cependant, les réactions à l’encontre des corridas ne sont pas limitées à l’opinion publique mais se développent également dans les instances politiques. En effet, la Commission des budgets de la Communauté de Madrid a décidé de réduire d’un tiers le budget destiné au Centre des Affaires Taurines. Ironiquement, cet argent est maintenant utilisé pour lutter contre la violence de genre : la Commission voulait-elle faire d’une pierre deux coups en luttant simultanément contre deux formes d’oppression et d’abus de l’homme sur un être plus faible que lui ?

            Face à cette opposition, les pro-corridas rappellent que les spectacles de taureaux sont une tradition qui forme l’identité des espagnols et que, en cas de suppression de ces événements, un nombre important de personnes qui en vivent, se retrouveront sans emploi.

            Actuellement, la controverse autour de ce sujet semble être un dialogue de sourd qui  n’a pour résultat que de déchirer la population en deux camps bien opposés. Le gagnant serait alors celui qui crierait le plus fort. Cette situation est préjudiciable pour l’identité et la dynamique des pays concernés. Pourtant, même sans l’opposition des défenseurs des taureaux, la tauromachie attire moins de public qu’avant. L’événement et la tradition meurent à petit feu par manque d’intérêt des jeunes. Ainsi, on peut se demander, s’il ne serait pas plus sage d’attendre une extinction naturelle de ce phénomène au lieu d’essayer de l’éradiquer de manière abrupte. La dynamique de la société ferait son oeuvre d’elle-même, sans créer de conflits à couteaux tirés et cela éviterait des décisions économiques coûteuses. Ne serait-ce pas le moyen le plus raisonnable pour ne pas heurter chaque partie en jeu dans cette joute et aboutir à une solution pérenne ?

Karkarashvili Mariam & Peyret Mathilde

Sources :
http://www.eluniversal.com.co/cartagena/editorial/la-polemica-sobre-las-corridas-de-toros
http://cultura.elpais.com/cultura/2015/12/10/actualidad/1449733314_450727.html
http://www.lavanguardia.com/natural/20150914/54436505451/toro-de-la-vega-polemica.html