Le film parodique Black Dynamite de Scott Sanders (2009) rend hommage au cinéma de Blaxploitation.
Retour sur la Blaxploitation
Liza Burnichon et Damien Hoarau
Le film Black Dynamite,
ode à la coiffure afro, à la veste en cuir, aux gros revolvers, à la
moustache et aux scènes musclées. Il plonge le spectateur dans l'univers
de la Blaxploitation
La Blaxploitation est un courant cinématographique américain né en 1971
et qui prit fin vers 1975. Il s'agit du cinéma d'exploitation fait par
les noirs et pour les noirs, dont les films mettent en scène des hommes
décontractés arborant une afro soignée et ayant la gâchette facile. Ce
n'est certainement pas dans l'écriture (digne d'un film de Michael Bay)
que réside la force de ce genre, c'est dans la bande son funky. Celle-ci
a parfois plus d'intérêt que le film lui-même.
En 1971, sortent Shaft et Sweet Sweetback's Baadasssss Song. Ces films à petits budgets marquent le début de la blaxploitation et sont de véritables succès au box-office. Comme le souligne le Los Angeles Times, ces ovnis cinématographiques vont montrer à Hollywood que la communauté afro-américaine représente un marché intéressant. Dès lors, une ribambelle de films touchant différents genres vont sortir. On aborde aussi bien le film policier, le thriller ou le film d'arts martiaux. A force de se reposer sur des clichés établis par ces deux premiers films, la Blaxploitation dérape dans le grotesque et des films comme Blacula, Blackenstein ou bien The Black Gestapo voient le jour.
Il
s'agit du cinéma d'exploitation fait par les noirs et pour les noirs,
dont les films mettent en scène des hommes décontractés arborant une
afro soignée et ayant la gâchette facile. Ce n'est certainement pas dans
l'écriture (digne d'un film de Michael Bay) que réside la force de ce
genre, c'est dans la bande son funky. Celle-ci a parfois plus d'intérêt
que le filmEn 1971, sortent Shaft et Sweet Sweetback's Baadasssss Song. Ces films à petits budgets marquent le début de la blaxploitation et sont de véritables succès au box-office. Comme le souligne le Los Angeles Times, ces ovnis cinématographiques vont montrer à Hollywood que la communauté afro-américaine représente un marché intéressant. Dès lors, une ribambelle de films touchant différents genres vont sortir. On aborde aussi bien le film policier, le thriller ou le film d'arts martiaux. A force de se reposer sur des clichés établis par ces deux premiers films, la Blaxploitation dérape dans le grotesque et des films comme Blacula, Blackenstein ou bien The Black Gestapo voient le jour.
Les rôles confiés aux acteurs noirs vont alors changer. Longtemps
cantonnés aux rôles de tontons ou mères bienveillants, de brutes
stupides ou d'alcooliques, les noirs vont s'approprier les premiers
rôles. Ainsi, le détective Shaft est un homme sûr de lui et traite avec
les blancs d'égal à égal. Il porte l'afro, coiffure emblématique de
l'époque, et marche avec assurance. Chacune des répliques du héros est
une « punchline ». Il souligne sa fierté d'être noir. Le Washington Post
nous fait remarquer que les répliques favorites de ces films sont :
"I'm black and I'm proud!" ou bien"I'm black and I'm not going to take
this anymore." . On peut ajouter que l'homme blanc est l'ennemi. Il
s'agit par exemple d'un bureaucrate obèse, d'un politicien véreux et
pervers, travaillant dans certain cas à la Maison Blanche. Les seconds
rôles masculins noirs sont très souvent des trafiquants de drogue, ou
des maquereaux, alors que les femmes sont souvent réduites aux rôles de
prostituée, de demoiselles en détresse au service du héros.
Cependant Pam Grier, l'actrice phare de la Blaxploitation, a réussi à incarner des rôles féminins forts. Elle est devenue une icône du cinéma en jouant la femme fatale et justicière dans Foxy Brown de Jack Hill. Elle a grandement contribué à l'émancipation de la femme dans le cinéma américain.
Cependant Pam Grier, l'actrice phare de la Blaxploitation, a réussi à incarner des rôles féminins forts. Elle est devenue une icône du cinéma en jouant la femme fatale et justicière dans Foxy Brown de Jack Hill. Elle a grandement contribué à l'émancipation de la femme dans le cinéma américain.
Une
génération d'acteurs et de cinéastes a grandi avec ces films. On peut
penser à Quentin Tarantino qui a rendu hommage à cette époque en
réalisant Jackie Brown, ou bien au film Austin Powers in Goldmember de
Mike Meyers dans lequel le personnage de Foxxy Cleopatra fait référence à
deux personnages de la Blaxploitation. De plus, il n'est plus
exceptionnel de trouver des acteurs noirs en tête d'affiche ou bien
films réalisés par des afro-américains.
Le plus souvent, on se souvient bien plus des musiques de ces films que des films eux-mêmes. Ainsi, la musique funk est devenu un genre majeur. Des artistes comme James Brown, Marvin Gaye ou bien Isaac Hayes ont été auteurs de hits en composant pour ces films. De plus, l'image des maquereaux et des trafiquants de drogues possédant des voitures de luxe, des vêtements hors de prix et des villas a largement inspiré des artistes comme Snoop Dogg. Ces derniers alors ont créé toute une culture gangsta rap qui est répandue dans tous les Etats-Unis.
Ce phénomène éphémère a marqué la culture populaire, le milieu de l’industrie cinématographique et musicale. Enfin, la Blaxploitation a refaçonné l’image dégagée par la communauté noire aux Etats-Unis.
Le plus souvent, on se souvient bien plus des musiques de ces films que des films eux-mêmes. Ainsi, la musique funk est devenu un genre majeur. Des artistes comme James Brown, Marvin Gaye ou bien Isaac Hayes ont été auteurs de hits en composant pour ces films. De plus, l'image des maquereaux et des trafiquants de drogues possédant des voitures de luxe, des vêtements hors de prix et des villas a largement inspiré des artistes comme Snoop Dogg. Ces derniers alors ont créé toute une culture gangsta rap qui est répandue dans tous les Etats-Unis.
Ce phénomène éphémère a marqué la culture populaire, le milieu de l’industrie cinématographique et musicale. Enfin, la Blaxploitation a refaçonné l’image dégagée par la communauté noire aux Etats-Unis.
Sources :
National Public Radio
Washington Post
Chicago Tribune
Los Angeles Times
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